Ebola !
Ebola ! Ebola ! Je ne vous apprends rien sur ce Monsieur les
amis! C’est le gangster dont tout le monde préfère esquiver le chemin à défaut
de taire le nom en ces temps de chien. Un, dix, cent puis des milliers en
paquets de trois. C’est le nombre d’innocents qu’il a déjà transféré dans les
profondeurs de la terre pas très loin de chez nous. Et le méchant bandit ne
semble pas encore bouché son appétit insatiable. Il paraît même qu’il squatte déjà
les gratte-ciels des Etats-Unis, d’Allemagne…Et ce n’est pas fini! La réalité
de cette épidémie de fièvre hémorragique virale à virus Ebola qui se transmet
plus vite qu’un secret africain, n’est plus à nier. Et la psychose qu’il a pu
créer dans nos régions jusque-là n’en est que profonde et bien palpable. Dieu
merci il n’a pas encore pris ses quartiers chez nous. On respire mais avec le
souffle coupé à chaque fois que les informations sur ces ravages tel un
raz-de-marée, sont diffusées. Jamais épidémie n’a autant fait couler de salives
dans mon entourage comme ça. Pourtant le virus existait depuis des lustres sans
que son nom ne soit commenté à ce point. Mais bon, rire de nos malheurs même en
ayant la peur au ventre reste notre marque de fabrique, à force de les subir.
Il
y’a deux jours, je me rendais à une pharmacie me procurer des antipaludéens que
m’avait prescrit le médecin. Les moustiques de chez moi en cette saison n’ont
pas trop de soucis avec les moustiquaires imprégnés hein, ils arrivent toujours
à vous administrer une petite dose de leur poison. Parenthèse. Dans la
pharmacie donc, j’aperçois qu’un liquide clair semblable à de l’alcool est
particulièrement prisé. Cherchant à satisfaire ma curiosité le temps d’attendre
la livraison de mon produit, je m’approche d’une caissière qui me dit qu’il
s’agit du gel antibactérien. Le "blocus anti-Ebola" lâche-t-elle. C’est
le produit phare du moment qui passe le mieux et semble même trouver sa place
dans les habitudes du quotidien ici. Voyons bien.
Depuis
lors, le constat du " jamais sans mon gel " ne m’est que plus
apparent. Un détour à la banque pour une opération un autre jour et je constate
le fameux gel posé sur les guichets ça et là.
Tout usager qui manque de confiance peut s’en servir à souhait après
avoir serré une main chaleureuse d’un collègue croisé dans le hall,etc. Cette eau bénite
qui était l’apanage de ceux qui ont un peu jusque-là, a fini par élire
domicile même chez les plus modestes. Car il faut dire que pour se mettre à
l’abri du danger éventuel, la précaution en vaut la chandelle. Et puis le
copiage chez nous, c’est une religion d’ailleurs. Maintenant, sortir son gel et
se frictionner les mains après avoir salué quelqu’un ou touché à quelque chose
de suspect est devenu un rituel. Il n’est plus étonnant de voir se répéter ce
geste qui, plus qu’une simple mesure de précaution est devenue un effet de mode.
On n’y va pas de main morte en tout cas. Dans les administrations publiques, privées,
les domiciles ou même dans les sacs à main des femmes, il est présent. Et dans
les officines, les ruptures de stock du Graal se ressentent de plus en plus.
Cette solution désinfectante qui sort de l’ombre pour beaucoup, a tellement la
côte qu’on se demande bien si son efficacité est proportionnelle à sa
réputation ? Comme on peut le constater de par la demande, il a encore des
beaux jours devant lui tant qu’on parlera de la fièvre hémorragique virale à virus Ebola. A moins
qu’un autre "blocus", plus efficace ne voit le jour en
attendant de trouver un traitement définitif. Les spécialistes de la santé eux
s’accordent sur le fait que la solution alcoolisée n’est qu’une précaution d’usage pas un traitement. Donc bien que son utilisation prenne du galon,
il devrait être associé à autres pratiques qui appellent à une vie saine de
manière globale afin d'éviter le mal
.
Comprenez
que ce n’est pas tout le monde qui carbure au gel désinfectant. A défaut, les
précautions hygiéniques de base sont indispensables. Bien se laver les mains
avec de l’eau et du savon peut vraiment dépanner. La lutte contre Ebola ne
manque pas d’imagination aussi. Et ici chez moi, il se raconte que le
« bitter Kola » qui jusque-là était considéré comme un fortifiant
pour les derbys nocturnes aiderait à la prévention….En tout cas moi j’en croque au moins deux chaque fois que
l’occasion se présente histoire de ne pas faire les frais au cas où. Au regard
de la psychose crée par le mal à la une finalement, l’on constate que l’idée
arrêtée longtemps mise au-devant par les moins hygiéniques « les microbes
ne tuent pas l’homme noir » n’a plus de beaux jours devant elle. Et puis
de toute façon le mal est là. Peut-être pas encore chez nous mais il est là.
Alors préventions partout. Avec ou sans gel donnons le statut de persona non
grata à Monsieur Ebola sur notre territoire.
2 commentaires:
Eh oui qui n'a pas peur de mourir! Ebola est bien là.Prenons les gants
Dans mon terroir aucun préjugé n'est encore défini et aucune jurisprudence en matière d'Ebola n'existe encore. Ciel regarde nous et épargne nous de cela puisse à voir le comportement vraiment primitif de mes concitoyens; je voudrai dire compatriotes, Ebola ne sera pas NON GRATA au pays de Toumaï.
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