samedi 1 novembre 2014


#Mon tweet, mon action.
      #lwili ! Quel Twitto africaniste n'a pas fait usage de ce hashtag devenu populaire au grĂ© de l'actualitĂ© burkinabĂ© depuis le 30 Octobre 2014 ? Le Pays des Hommes Intègres, une fois de plus est entrĂ© dans l'histoire, la grande histoire en balayant simplement son balayeur Blaise CompaorĂ©.#DĂ©gageCompaorĂ© et il est partie la queue entre les jambes. A travers le balai citoyen, et autres mouvements de protestations, le temps a pesĂ© sur Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ces derniers jours. Le dĂ©bat Ă©tait passionnant et plein d’intĂ©rĂªts sur rĂ©seaux sociaux. Dans la foulĂ©e, un fait singulier m’a marquĂ©, le dynamisme de la twittosphère camerounaise Ă  « livetweeter Â» ou Ă  poster des commentaires sur Facebook, histoire de soutenir les frères en crise. SolidaritĂ© africaine exige voyons !  Du coup, une question absurde m’est venue Ă  l'esprit : comment les mĂ©dias sociaux camerounais peuvent-ils constituer une tribune d’appel au changement de mentalitĂ©s Ă  l’orĂ©e de l’Emergence 2035 eu Ă©gard des Ă©vènements vĂ©cus au fil des jours ? Demain c’est pas loin, et il ne fait toujours pas bon vivre par ici. 

      Dans ce pays oĂ¹ les violences de tous poils se hĂ©rissent contre le bon sens, la communautĂ© des mĂ©dias sociaux qui a dĂ©jĂ  saisi les vrais enjeux de son devenir Ă  travers sa libertĂ© de penser et d'agir doit plus que jamais, s’inscrire dans une dynamique d’exigence et de dĂ©nonciation Ă  chaque fois que les droits les plus vitaux sont bafouĂ©s. FĂ©dĂ©rer les points de vue sur l’actualitĂ© des autres est bien mais s’engager dans un processus de mobilisation locale Ă  trouver des solutions aux problèmes quotidiens oĂ¹ Ă  suggĂ©rer des actions Ă  notre gouvernement qui n’est pas prĂªt de se rĂ©veiller de sa lĂ©thargie est plus qu’urgent Ă  mon avis.
Crédit photo: lesclesdedemain.lemonde.fr

      Les faits les plus brulants tels que  l'Ă©tat accidentogène de nos routes crevassĂ©es ainsi que l’incivisme que dĂ©veloppe ses usagers au quotidien, l'affluence des immigrĂ©s nigĂ©rians dans les villes du Nord, les pĂ©nuries en carburants (jusqu’à 1200francs le litre dans certaines villes) et la famine qui a dĂ©jĂ  fait son lit Ă  l'ExtrĂªme-Nord oĂ¹ environ deux Ă  trois millions de personnes seraient sous la menace devraient inspirer nos tweets et autres pages Facebook.  C’est l’affaire du gouvernement me direz-vous ! C’est certain. Mais si une veille ne cligne pas du signal, le profond sommeil d’Etat continuera et notre condition sociale avec. Donc, agir en tant que lanterne pour que l’on ne plonge pas totalement dans le noir de la mal gouvernance doit Ăªtre un combat quotidien sur la toile.
       
         Soyons des geeks fougueux, c’est le pĂ©chĂ© mignon de notre gĂ©nĂ©ration ! Mais surtout impliquons-nous autrement dans le moulage d’une sociĂ©tĂ© camerounaise et par extension africaine oĂ¹ parler de notre mal-Ăªtre serait l’égal de poser une action. L’influence des hashtags - armes blanches Ă  double tranchant -  ne sont plus Ă  dĂ©montrer. Ils ne sont peut-Ăªtre qu’un arbre Ă  palabre Ă©lectronique mais les dĂ©cisions qui y sont prises en communautĂ© sont d’un pouvoir sans conteste. Le printemps arabe et le rĂ©cent dĂ©part de CompaorĂ© nous Ă©difie mieux sur leurs impacts en Afrique et ici au Cameroun. MĂªme s’ils ne sont pas les dĂ©clencheurs immĂ©diats de changements, leurs fonctions quant Ă  la mobilisation intellectuelle est fondamentale. Chaque jour dans nos publications, regardons Ă  cĂ´tĂ©, il y’a toujours une injustice qui mĂ©rite une correction ou un fait qui nous invite Ă   ouvrir la gueule.  C’était un peu le suc de mon humeur en ces temps de chien oĂ¹ l’air est partout pesant. Et vous comment concevez-vous cet engagement de votre lorgnette?

Aucun commentaire: