#Mon
tweet, mon action.
#lwili ! Quel Twitto africaniste n'a
pas fait usage de ce hashtag devenu populaire au gré de l'actualité burkinabé
depuis le 30 Octobre 2014 ? Le Pays des Hommes Intègres, une fois de plus
est entré dans l'histoire, la grande histoire en balayant simplement son
balayeur Blaise Compaoré.#DégageCompaoré et il est partie la queue entre les
jambes. A travers le balai citoyen, et autres mouvements de protestations, le temps a pesé sur
Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ces derniers jours. Le débat était passionnant et
plein d’intĂ©rĂªts sur rĂ©seaux sociaux.
Dans la foulée, un fait singulier m’a marqué, le dynamisme de la twittosphère
camerounaise à « livetweeter » ou à poster des commentaires sur Facebook,
histoire de soutenir les frères en crise. Solidarité africaine exige
voyons ! Du coup, une question absurde
m’est venue à l'esprit : comment les médias sociaux camerounais
peuvent-ils constituer une tribune d’appel au changement de mentalités à l’orée
de l’Emergence 2035 eu égard des évènements vécus au fil des jours ? Demain
c’est pas loin, et il ne fait toujours pas bon vivre par ici.
Dans ce pays oĂ¹ les violences de tous
poils se hérissent contre le bon sens, la communauté des médias sociaux qui a
déjà saisi les vrais enjeux de son devenir à travers sa liberté de penser et
d'agir doit plus que jamais, s’inscrire dans une dynamique d’exigence et de
dénonciation à chaque fois que les droits les plus vitaux sont bafoués. Fédérer
les points de vue sur l’actualité des autres est bien mais s’engager dans un
processus de mobilisation locale à trouver des solutions aux problèmes
quotidiens oĂ¹ Ă suggĂ©rer des actions Ă notre gouvernement qui n’est pas prĂªt de
se réveiller de sa léthargie est plus qu’urgent à mon avis.
Crédit photo: lesclesdedemain.lemonde.fr |
Les faits les plus brulants tels que l'état accidentogène de nos routes crevassées
ainsi que l’incivisme que développe ses usagers au quotidien, l'affluence des
immigrĂ©s nigĂ©rians dans les villes du Nord, les pĂ©nuries en carburants (jusqu’Ă
1200francs le litre dans certaines villes) et la famine qui a déjà fait son lit
Ă l'ExtrĂªme-Nord oĂ¹ environ deux Ă trois millions de personnes seraient sous la menace
devraient inspirer nos tweets et autres pages Facebook. C’est l’affaire du gouvernement me direz-vous !
C’est certain. Mais si une veille ne cligne pas du signal, le profond sommeil
d’Etat continuera et notre condition sociale avec. Donc, agir en tant que lanterne
pour que l’on ne plonge pas totalement dans le noir de la mal gouvernance doit
Ăªtre un combat quotidien sur la toile.
Soyons des geeks fougueux, c’est le péché
mignon de notre génération ! Mais surtout impliquons-nous autrement dans
le moulage d’une sociĂ©tĂ© camerounaise et par extension africaine oĂ¹ parler de
notre mal-Ăªtre serait l’égal de poser une action. L’influence des hashtags -
armes blanches Ă double tranchant - ne
sont plus Ă dĂ©montrer. Ils ne sont peut-Ăªtre qu’un arbre Ă palabre Ă©lectronique mais
les décisions qui y sont prises en communauté sont d’un pouvoir sans conteste.
Le printemps arabe et le récent départ de Compaoré nous édifie mieux sur leurs
impacts en Afrique et ici au Cameroun. MĂªme s’ils ne sont pas les dĂ©clencheurs
immédiats de changements, leurs fonctions quant à la mobilisation intellectuelle est
fondamentale. Chaque jour dans nos publications, regardons à côté, il y’a
toujours une injustice qui mérite une correction ou un fait qui nous invite
à ouvrir la gueule. C’était un peu le suc de mon humeur en
ces temps de chien oĂ¹ l’air est partout pesant. Et vous comment concevez-vous
cet engagement de votre lorgnette?
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